Paresse

Ce jour, j'entends une femme, courageuse, se désespérer sur la situation de son fils : "comment peut-on vivre sans travailler"se demande-t-elle?  Je n'ose lui glisser que travailler sans vivre est plus difficile. Mais je me garde d'entrer ici dans le débat, insortable, sur les dérives de l'assistanat! Par paresse coupable sans doute...J'aurai même pu plaider la cause des rentiers des Assedics, moyennant honoraires de consultant libéral, à défaut de droit au chômage...

L'Aube se lève, en grand...

Qui jamais eut songé sans cet amour de toi
Sans ce tourment sans cette étoile

Comme à l'oreille de la femme un noir grenat
Qu'il y eut ce fou dans Grenade

Sans toi je n'eusse été que ce jongleur de mots
Ce bal de lueurs et de modes

Un caillou détaché sous le pied des démons
Le jouet du monde et des monstres

Ma tête était ouverte au caprice des vents
Comme une maison mise en vente

Il ne roulait en moi que les dés de l'écho
Dont les hasards m'étaient écoles

Quand tu m'es apparue un soir t'en souviens-tu
Où commenca notre aventure

Toi qui m'as appris le sens et le goût de la vie
Qui rendis vue à mes yeux vides

Toi qui tournas mes pas sur la route d'autrui
Qui me relevas de mes ruines

Grâce à qui j'ai passé par merveille le temps
Autant que sans rien entendre

Grâce à qui j'ai donc pris ma part d'homme au fardeau
Que les autres hommes endossent

A leur enfer ma place et ma peine et mon lot
Et j'ai du moins vu poindre l'aube


Le fou d'Elsa (Louis ARAGON)

12 décembre 2012...à 12h13

12h12,

 

Le 12/12/2012,

 

On partouze?

 

Mince, trop tard.

 

Bises virtuelles pour compenser...