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vendredi, 07 novembre 2008

Eloge de la branlette amateur...

Ah non, vous n'y êtes pas!

Je ne vais pas vous parler de sexe, ce soir, mais de paresse...

Ouais, et croyez bien que ça demande un putain de travail,

A moins d'être un pur branleur,

Ce que je ne suis malheureusement pas...

Sinon, vous imaginez bien que je ne m'emmerderai pas

A écrire ce genre de conneries sur ce blog!

Car si certains assimilent volontiers cette occupation d'écrivaillon

A de la "vulgaire" branlette (ci-après désignée comme la "vraie" branlette, autrement dit la pure branlette,

non pas au sens masturbatoire, mais au sens de " ne rien avoir à foutre", encore que ce dernier terme prête à confusion...)

Il n'en reste pas moins que ce genre de branlette se veut sérieuse, à la base,

Et devrait tendre (aie! encore un risque de confusion), dans l'idéal, vers le professionnalisme, pour aboutir donc à une activité régulière et rémunérée.

On peut rêver, non ? Par ces temps de crise, le rêve est une denrée qui ne coûte pas cher !

 

C'est à ce point de réflexion, au combien élevé vous en conviendrez,

Qu'il me semble nécessaire de faire la louange de la branlette amateur, aux antipodes donc de la branlette professionnelle (je sais c'est redondant mais c'est à fins pédagogique).

Car, en toutes choses, il faut quand même savoir laisser une petite place à la glande (la "vraie" branlette, cf. supra)

On pourrait appeler ça tout aussi bien la liberté de ne rien faire...

Que diable! Nous ne sommes ni des robots, ni des fourmis standardisées (cf. la chanson les HOMMES FOURMIS en chantier sur ce blog, postée le 28/8/2008).

Branler ok, donc, mais sans obligation ni contrainte.

En effet, s'il fallait aller jusqu'à s'astreindre à la glande, que resterait-il de la notion de branler pour le plaisir ?

Quoi qu'il en soit, la branlette amateur laisse en suspens certaines problématiques qui doivent être résolues avant de prétendre en faire décemment l'éloge, ce qui est le titre de la présente note, je le rappelle à ceux qui se seraient endormis en route.

L'un des paradoxes tient à ce que le fait de glander sans but  précis ne procure, s'agissant du niveau de satisfaction, qu'une sensation de plaisir minimum : en effet, par principe, dans le cadre de la "vraie" branlette, la glande s'effectue en général sans en avoir une réelle conscience  avec pour conséquence de ne pas révéler, en temps réel, le plaisir qui y est associé; ce n'est ainsi  que rétrospectivement qu'on parvient à le réaliser. C'est le cas notamment lorsqu'après un week-end de cocooning ou de baisouilles dans les coins, on arrive le lundi matin au boulot en s'écriant :"putain, c'est dingue, samedi et dimanche, j'ai vraiment rien branlé" (tout est dans le "vraiment ", d'ailleurs). Et c'est alors comme si ce temps passé à glander prenait tout à coup une valeur qu'il n'avait pas jusqu'alors, comme si elle se révélait par contraste de la contrainte vécue en situation de travail.

La glande n'aurait donc aucune valeur intrinsèque?

Que neni, et c'est là où la rhétorique s'épuise et cède, face à la réalité, en négligeant, par une approche stupidement mercantile et matérialiste, les bienfaits même du repos inhérent à la glande.

Mais un second paradoxe retiendra finalement l'attention [après je vous quitte pour aller branler, c'est le we nom d'un chien!] car la glande constitue certainement, malgré la connotation négative du concept, une activité comme une autre. J'ose l'affirmer, oui Monsieur ! En d'autres termes, pour bien glander, il faut le vouloir et même il faut s'y être préparé psychologiquement. Sinon, il n'y a pas de vraie bonne glandouille !Ouais et surtout, et quoi qu'on en dise, il faut agir, être acteur de sa branlette...Allumer la télé, ou un pétard, se vautrer sauvagement dans le canapé, tiser des bières au café, se gratouiller les couilles ou la guitare...

Bref qu'on ne vienne pas simplifier le débat [ça me révolte rien que d'y penser et je suis prêt à en remettre une couche bande de petits salopards] en assimilant ce temps glandé à de la paresse, il y aurait duperie, ah oui, erreur sur les qualités substantielles du concept de glande. Tout ce qui est à l'origine de la pensée contemporaine, la réflexion intense dans ses chiottes  [où l'on branle évidemment en lisant "Gala", au sens propre et au sens figuré], l'éclair de génie précédant l'action créatrice ou destructrice...Non, plus rien ne serait possible si la glande en amateur n'existait pas.

Ce climat [car la glande est un climat], cet état [car la glande est un état ] qui s'installe à l'instant propice, et qui devient le bon moment, celui qui se choisit au milieu des turpitudes de la vie et des actions obligatoires et routinières, est le creuset de la liberté humaine et de tous ses avatars, espoirs et contradictions. C'est aussi, par antithèse le creuset de l'asservissement lorsque la glande n'est plus contrôlée et que l'on  dérive vers l'état d'esclave de sa paresse.

Faire l'éloge de la branlette, c'est donc au premier chef faire l'éloge d'un acte gratuit et fondateur de la liberté individuelle.

Il faudrait poursuivre mais je vous laisse le soin d'apporter la conclusion qui vous plaira à cette épuisante logorrhée  (j'ai hâte d'aller glander, franchement) car nul ne prétendrait convaincre autrui avec une thèse ès-branlette.

Ce qui importe, au-delà du verbiage, c'est de lancer à un appel à la rebellion contre la branlette professionnelle, et ce, par un acte de pure liberté.

Et je chante donc :

Vive la branlette amateur

Ce qui n'exclue pas la qualité,

Branlette amateur ne signifiant pas

Branlette en amateur"

Vous vous en branlez ?

Pas grave,

Je vous aime bien quand même.

 

Et sur ce, bon we et naturellement bonne branlette...

Signé TZJ

 

21:48 Publié dans JACTANCES | Lien permanent | Commentaires (0)

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