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samedi, 05 décembre 2009

Ethique ou Fraudeball? suites...

Suite au post du 28/11/09 :

(...)

 

ballon crevé.JPG

Comment admettre la subsistance de l'injustice dans le domaine du sport, où l’on sait qu'il serait possible de l’éradiquer par l'adoption des mesures idoines ?

Telle est la problématique qui interpelle au plus haut point le spectateur, médusé, face à un match de ballon dérivant, comme ce tristement mémorable France/Irlande, vers une partie de « Fraudeball ».


D’abord, il y a la déloyauté non sanctionnée sur le moment même et qui bouleverse le cours du match.

Mais, ensuite, et plus grave, l'impunité d’après match en dépit des images et de la certitude de la faute…

Le sentiment de malaise est si profond que la recherche d’un recours devient nécessaire.

Mais, en préalable, on ne peut que s’étonner de l’acceptation quasiment absurde de l’injustice la plus flagrante !

Faute de mieux, on retiendra l’idée, entretenue par la longue Histoire du jeu, selon laquelle l’erreur d’arbitrage participerait d’une sorte de loterie à laquelle on gagnerait ou on perdrait selon les cas…

Ainsi, et avec le temps, il se serait instillé, dans l’esprit des joueurs et des spectateurs, une forme de consentement tacite à ce qui peut apparaître tantôt comme un risque, tantôt comme un profit.

Mais comment assimiler raisonnablement l’erreur de l’arbitre à l’aléa que représente la malchance (ou la chance) d’un tir sur le poteau ou la blessure d’un joueur ? N’y a-t-il pas là une confusion grave entre ce qui relève du jeu lui-même et ce qui n’en relève pas, l’arbitrage se situant au-delà du jeu puisque, par essence, il sert à en déterminer le cadre…

Cette apparente erreur intellectuelle n’en reste pas moins la résultante d’une soumission immémoriale aux contraintes dictées par la réalité des faits :

Jusqu’à une époque très récente, le concept de « l’erreur d’arbitrage » demeurait empreint de subjectivisme, l’existence même de cette erreur résultant d’une spéculation autour de sa matérialité.

« Il m’a semblé que le joueur a simulé la faute pour obtenir pénalty »

« Il m’a semblé que le joueur a contrôlé la balle de la main ».


Voilà, pour exemples, le type d’opinions qu’il était possible d’exprimer.

Mais la preuve de l’erreur n’étant pas certaine, son éventualité entrait, par la force des choses, dans la catégorie des aléas sportifs. Mieux, une fiction a même été créée dans le sens d’une présomption d’infaillibilité par laquelle « l’arbitre aurait toujours raison »…

baby foot.JPG


II. VERS LA MORALISATION ?


Bien évidemment, le recours au ralenti vidéo a rendu cette conception totalement obsolète.

A l’époque actuelle, un match de football peut être filmé au moyen de caméras disposées de manière à bénéficier d’un angle de vue sur toutes les parties du terrain et avec une précision dans les détails grâce aux systèmes de zoom et d’arrêt sur image.

C’est d’ailleurs précisément ce décalage entre la réalité technologique et le retard des règles du jeu telles que maintenues par les instances dirigeantes de ce sport qui crée le porte à faux dans lequel nous nous trouvons.

Cependant, à bien y réfléchir, la révolution paraît inéluctable. Certes, la résistance au changement se maintiendra encore, pour des raisons essentiellement politiques, l’aveuglement actuel des arbitres permettant encore à l’UEFA et à la FIFA de garder la main in fine sur certains résultats.

Mais pour combien de temps ? Tôt ou tard, et ce plaidoyer y convie, l’erreur d’arbitrage devrait être mise hors jeu car elle est, par sa nature, en dehors du jeu lui-même.

Ajoutons d’ailleurs que l’emploi du contrôle vidéo permettrait une  moralisation du jeu au-delà de ce qui apparaît de prime abord.

 

à suivre...





 

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