Une Anne Sylvestre décomposée...

 

 

Non, rassurez-vous, la chanteuse n'est pas morte...

Elle a simplement eu du mal à encaisser le tour de chant "100% CUL" de votre serviteur...

De passage au Centre de la Chanson hier soir, la pauvre femme a eu l'air de subir les derniers outrages

A l'écoute de "Bordel de Ville" et de "Suivre un Cul".

J'avais bien repéré dans le public cette personne à la crinière rouge, un tantinet coincée,

Et j'avais même vaguement perçu sa mine déconfite devant le déluge de mes obscénités

Mais comme je suis un peu blindé, avec l'habitude, et vu le contexte ouaté du lieu, j'avais trouvé ça presque normal.

Evidemment que j'ignorais la présence d'une telle Dame dans la salle

Car j'aurai alors remballé dare-dare ma camelote cul-cul la praline pour interpréter des rengaines plus consensuelles...

Ce n'est qu'au moment du petit pôt à la fin du spectacle que certains initiés m'ont fait découvrir le pôt aux roses!

Mais trop tard...

Même pas eu la possibilité de tâter un mot avec la star, elle avait déjà tiré sa révérence!

Et d'ailleurs à quoi bon, le "mal" était fait et j'ai appris, à la longue, qu'il faut assumer en tout état de cause les conneries qu'on dit sur scène

Car, sinon, autant changer de métier et travailler dans le contrôle de gestion ou les ressources humaines (activités pour lesquelles j'ai  le plus grand respect au même titre que policier, huissier, péripatéticienne, fonctionnaire et voyou).

Avec le recul, cependant, je ne peux pas m'empêcher d'imaginer la tronche de ma mère si elle avait vu cette mémorable scène, elle qui me faisait écouter les disques vinyles de la belle Anne, il y a trente ans de ça, sur le vieil électrophone familial, je me rappelle c'étaient des 33 tours et on y voyait la chanteuse en couverture dans un pré, entourée de petites fleurs des champs; elle serait morte de honte, ma mère!

Mais voilà, il était écrit que je ferai le zouave, un soir pluvieux de décembre 2009, devant une grande poétesse et prêtresse de la chanson françoise dont les textes ont berçé mon enfance...

Désolé, Anne,

Désolé, Christianne (c'est ma mère)

Mais...

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