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vendredi, 06 août 2010

Roman de l'Eté : Acte 1

ACTE 1

En cette belle après midi de l’été 2011, une chaleur estivale intense règne sur la capitale. GREGOIRE vient de s’installer à une table située en terrasse d’un bar branché du 6ème arrondissement, au ras du flot des passants qui irrigue ce quartier piétonnier. Notre homme a commandé un café-verre d’eau. Une serveuse, jeune et joliment roulée, s’avance pour le satisfaire. Elle pose la tasse sur une petite table ronde où trône téléphone tactile dernier cri, paquet de cigarillos cubain et balladeur MP3. Apparemment absorbé par la musique, GREGOIRE la remercie d’un air lointain, oubliant de réclamer son verre d’eau. La serveuse repart, et notre homme, soudainement intéressé, se retourne, sans la moindre discrétion, pour observer  et détailler la partie charnue de son anatomie.
Il semble alors se souvenir et lance à la cantonnade : "Mon verre d'eau, s'il vous plaît"! Timide manoeuvre de diversion, en vérité inaudible, et son regard insiste jusqu’au moment où la jeune femme disparaît à l’intérieur de l’établissement.  Si son minois finira vite aux oubliettes, il se souviendra encore longtemps de la rondeur de ses hanches. La seconde qui suit, une nana très classe sort du bar en martelant le sol de ses hauts talons. Le corps gainé dans un tailleur rose bonbon, le mobile à la main, également rose bonbon, et les ongles assortis à la même couleur, cette poupée de luxe ne saurait passer inaperçue. Elle emprunte le même chemin que la serveuse, en sens inverse, et défile, non sans grâce et non sans provocation, sous les yeux émerveillés de GREGOIRE qui la regarde s’éloigner lentement. Faisant dérouler la liste des titres musicaux sur son balladeur, il s’arrête à la lettre « S ». Esquissant un sourire, il choisit la chanson « Suivre un cul »  extraite du concept-album« 100% CUL et 100% FUN !»du nouveau groupe français en vogue, TéléZéroJour. Alors que la musique démarre par une longue complainte distordue à l’harmonica, notre homme continue de suivre du coin de l’œil le gracieux tailleur rose bonbon, le perdant de vue progressivement, à mesure qu’il se fond au milieu de la foule bigarée. Le nez en l’air, humant l’atmosphère, notre mateur a chaussé des lunettes de soleil pour guetter les nouvelles silhouettes qui se profilent déjà à l’horizon. Il ressemble ainsi à un chasseur à l’affût,  et content, il faut bien avouer, car les proies sont innombrables. Passant furtivement, presque à portée de mains, une femme d’un certain âge quoique bien conservée promène un chien de race lorsque, la doublant par la gauche, une jeune nana sportive, la vingtaine insolente, taille la route avec ses rollers, dandinant une croupe à faire se damner un saint. Buste en avant, bien cambrée dans son short en jeans délavé, elle file en slalomant au milieu des promeneurs et s’évanouit soudainement comme un rêve libidineux…Pour s’assurer qu'il n'a pas rêvé, justement, GREGOIRE soulève ses lunettes noires et il les repose sur son nez. Il les soulève et les remet encore une fois Dans la foulée, son regard continue de surfer sur la foule en marche, scrutant les passantes, envisageant plusieurs cibles potentielles mais sans jamais s’attarder sur leurs visages : il se concentre uniquement sur leurs fesses, leurs jambes et leurs pieds, d’un mouvement alternant de haut en bas, puis, de bas en haut. Au terme de ce repérage général, son regard se fige pour évaluer un popotin un peu large débordant d’un short moulant. Mais, venant en sens inverse, le voilà attiré par une chute de reins super-sexy moulée dans un pantalon pirate, avant d’être déconcentré par un bon gros cul à l’étroit dans une mini-jupe ayant franchi la limite communément admise de la vulgarité…
Sans doute lassé par cette chasse visuelle, et virtuelle, GREGOIRE pose finalement les yeux sur la terrasse en vis-à-vis de la sienne, un salon de thé, à en croire l’enseigne. Il repère et fixe alors une femme d’apparence discrète qui semble polarisée par un travail d’écriture ou de dessin…

A suivre
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