lundi, 13 novembre 2006
Dans le bordel ambiant de la ville...
BORDEL DE VILLE

Acte I.
1) Les autobus grillent les taxis,
Les taxis dépassent les voitures,
Et les voitures se désespèrent en voyant doubler les motards.
Les scooters slaloment et s’infiltrent,
Les piétons traversent en priant,
Et ceux qui veulent jouer les marioles, ils ne finissent pas la saison…
Ici la vie, elle tourne en rond,
Sans perspective et sans espace,
Un centimètre à peine sépare
Les congénères pris dans la nasse.
Les congénères génèrent les cons,
Surtout quand ils sont au volant,
2) Personne n’a une seconde à perdre,
Chacun aimerait trouver sa place,
Pas seulement une place de parking…
Une oasis de liberté ?
Mais dans les airs, il n’y a plus d’air
Et on ne voit pas une étoile,
L’horizon bute sur les gratte-ciel
Symboles d’un monde préfabriqué
Nous v’là condamnés au surplace,
La gomme aggrippée aux pavés,
Tout l’monde finalement bloque tout l’monde
Et tout le monde se fait niquer…
Dans le bordel ambiant de la ville,
On baise moins qu’on se fait baiser…
Sans préambule et sans vaseline
Chacun son tour faut y passer…
Acte II.
1) Dans cet univers carcéral,
Chacun défend son territoire,
Pas question de céder un poil, le bout d’asphalte, ça vaut de l’or…
Les quatre-quatre se prennent pour des tanks,
Les poids-lourds pour des dinosaures,
Les vélos glissent, risquant la mort, par écrasement ou asphyxie !
A Sydney, Paris ou New York
Et dans les autres colonies,
Ça grouille tellement que ça déborde
Les bagnoles nous polluent la vie
La voiture qui fait 100 chevaux,
En ville, elle vaut mille chevaux morts
2) Et dans ces taules sophistiquées,
La radio distille son poison
Qui lave les cerveaux, mine de rien, avec des chansons avariées
Les gens fredonnent pour tuer l’temps
Pour s’affranchir de ce supplice :
Rouler pare-chocs contre pare-chocs en demeurant zen et stoïques.
Ils se savent déjà condamnés
A subir le sort des sardines…
Coincés dans leurs boites métalliques
Attendant l’heure d’être engloutis
Dans le bordel ambiant de la ville,
Chacun son tour, on s’fait niquer
Les hommes tout autant que les femmes
Les hétéros tout comme les gais
Acte III.
1) L’oreille vissée au téléphone
Les devises s’achètent à la tonne
En rêvant d’une pluie de dollars et de nouveaux puits de pétrole,
D’autres font le rêve de se taper
Des starlettes de supermarché
En implorant le dieu trafic de bien vouloir les épargner...
Tour à tour, on se rend complices
De cette partouze improvisée
Malheureusement personne ne nique
Et tout le monde se fait niquer
Tout l’monde finalement baise tout l’monde
Et pas un seul ne prend son pied
2) A quinze à l’heure sur le périph’
Certaines deviennent comtemplatives
Pointant le nez vers le soleil, elles pensent au merveilleux cosmos
Que dire de l’avenir du globe ?
Avec ces milliards de bipèdes,
Faudra coloniser la Lune, et après, faudra voir plus loin…
Un soupçon de métaphysique
Et deux pincées d’astrophysique
Saupoudrez d’une dose de chimères…
Et une conne te prend par derrière
Epilogue :
Cette conne qui t’a tapé dans l’cul
C’est une récurrence du big bang !
Dans le bordel ambiant de la ville,
A tous les coups, on est baisé
Sans préambule et sans vaseline
Chacun son tour, faut y passer…
20:15 Publié dans AU PROGRAMME DE TZJ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chanson;gymac