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lundi, 14 juillet 2008

Tour de France : Dur d'y croire encore

Oui, rapidement, ce que m'inspire l'étape pyrénéenne du jour, avec à l'arrivée la victoire de la nouvelle petite merveille italienne (R.RICCO).

Victoire que le jeune prodige a forgé dans l'ascension du col d'Aspin, dernière difficulté avant la descente vers Bagnères de Bigorre.

Une mine terrible placée en pleine montée, après une succession d'attaques  de moyenne envergure.

Et là, donc, un sprint phénoménal (en pleine pente, j'y insiste) et qui laisse l'ensemble des autres coureurs sans réaction, quasiment à l'arrêt.

Et ce sprint qui ne s'arrête presque plus jusqu'au passage du sommet...si, si.

On aurait vraiment pensé que l'italien avait enfourché d'un seul coup une mobylette dénichée au bord de la route (que dis-je un gros cube), pour finir l'étape mais non, il était bien en train de pédaler, ce qui à ce niveau s'apparente plus à de la moulinette, mais avec quel rendement et avec quelle efficacité.

Alors, à quoi pense-t-on une fois passés la surprise et l'enthousiasme du moment ?

Rapide regard vers le passé : on ne peut que se référer à quelques autres séquences hallucinantes de l'histoire récente du Tour.

Les sprint en côte de Pantani (dopage avéré)

L'accélération de Bjarne Riis l'année de sa victoire (dopage présumé). Tout un poème, il faudrait détailler surtout comment après s'être laissé décroché pour jauger de l'état de forme de ses concurents, il avait brusquement mis le starter.

Les décollages fulgurants monnaie courante chez Richard Virenque et Claudio Chiappuci (dopage avéré)

Avec, au-delà bien sûr, et comme summum du délire, la régularité extra-terrestre d'Indurain et Armstrong en haute-montagne et en contre-la-montre (dopage avéré au moins une fois pour Armstrong et révélé par l'Equipe sur la base d'une expertise réalisée postérieurement à l'épreuve avec de nouvelles techniques de dépistage).

Pour en revenir à aujourd'hui, et même si on admettra que le jeune RICCO a un démarrage un peu moins puissant que le grand Marco Pantani (un immense coureur -idole de RICCO-mais convaincu de dopage je le rappelle), je ne peux malheureusement croire que tout ceci est naturel.

Les contrôles anti-dopage ont été renforcés cette année; ils sont conduits par l'agence française anti-dopage, organisme indépendant de la société du Tour de France : on ne peut que s'en réjouir. Mais ce contrôle est-il efficace au stade même de l'épreuve ?

Certes, on attrapera sans doute quelques abrutis qui se dopent au jour le jour (Manuel BELTRAN). Mais quid de la traque aux préparations en amont, celles qui permettent aux coureurs d'engranger une quantité d'entrainement, avec un dopage spécifique, et de restituer ensuite cette somme de tricherie sans tomber sous les fourches caudines des contrôles en compétition.

En somme, pour que je puisse y croire encore, il faudrait que le contrôle longitudinal soit exercé sur chaque coureur et que ses performances soient garanties clean par un organe médical indépendant.

A défaut, je regarderai toujours ces étapes de montagne mais avec le curieux sentiment d'assister à un mauvais film de science-fiction, c'est-à-dire sans me laisser prendre totalement, comme si je parvenais, malgré moi, à déceler le trucage.

 

bye bye, mes petits mateurs,

portez vous bien et à demain, en principe, pour d'autres aventures.

 

 

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