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mercredi, 06 décembre 2006

Cheval fiscal

Dans Paris,

Je fais du cheval sur ma bécane,

Sur ma bécane.

Dans Paris

Je fais du cheval...

Fiscal.

J'use mes gommes

Dans le petit Time Square,

Je veux dire Pigalle

Et j'insulte la flicaille

Quel régal!

Dans Paris,

Je fais du cheval sur ma bécane,

Sur ma bécane.

Dans Paris

Je fais du cheval...

Fiscal.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

à suivre

Histoire de braves

LES BRAVES IMMARCESCIBLES

I.

Savez-vous, mes amis, comment meurent les braves ?

Sous le clair de la lune, ils sont à l’agonie

Au milieu de centaines et centaines de cadavres

Ils s’accrochent à la vie encore un instant

Ils font don à l’histoire de tous leurs faits d’armes :

Les attaques meurtrières, baïonnettes aux canons…

En mémoire, ils ne gardent que le visage d’une femme

Pour défier la camarde éternellement

 

Ils ne sont pas conscients, les braves, de leur dévouement,

Ils n’ont connu que le sacrifice, l’amertume,

Les larmes et le sang

Et lorsqu’ils se meurent,

Ils n’ont plus de famille,

Ils n’ont plus de maison,

Ils n’ont même plus de patrie,

 

Alors l’âme,

Ils la rendent à leurs camarades

 

II.

Savez-vous, mes amis, comment meurent les braves ?

Comme les lâches, comme les autres, admirablement

Sur une couche de terre glaise ou un lit d’hôpital

Les cheveux en bataille et la fièvre au front

Ils sont face à la mort, leur mort dérisoire

Ils sont face à eux-mêmes et c’est le plus troublant

Lorsqu’enfin ils comprennent qu’en étant si braves

Ils fuyaient leur angoisse du flétrissement

 

Ils ne font pas grand cas, les braves,

De leur héroisme

Ils savent tout ce qu’ils doivent au Diable

Et à Dieu pour leur masochisme

Et lorsqu’ils se meurent,

Ils n’ont plus de pays,

Ils n’ont plus de parent,

Ils n’ont plus d’ennemis,

 

Alors l’âme, ils la rendent à leurs camarades

 

Leurs corps gîsent dans la boue

Fertilisant le sol

Leurs esprits dansent au-dessus

Dans l’azur infini.

 

Immarcescibles et braves

Braves immarcescibles…

 

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lundi, 04 décembre 2006

BRULER LA PAPERASSE (Mon rêve)

Encore un papier qu'il me faut remplir

Et dont les cases sont mal définies.

Encore un feuillet bon pour moisir

Dans des archives à mourir d'ennui.

Ou dans la mémoire à chiffres

D'un vulgaire ordinateur

Le modernisme n'est qu'un artifice,

L'archaïsme persiste et demeure...

Toujours

Trop de paperasses,

Trop de paperasses,

Qui n'ont pas le moindre intérêt

Trop de paperasses

Bureaucratiques,

Pour nous sonder

Et nous faire suer

Combien d'heures faudra-t-il perdre

A renseigner cette masse de papiers ?

Combien d'heures faudra-t-il perdre

A faire des croix dans des carrés ?

Trop de paperasses

Trop de paperasses

Qui n'ont pas le moindre intérêt

Trop de paperasses

Trop de paperasses

Qu'on est tenu de compléter

Pour des besoins statistiques,

Pour des besoins inavoués,

Pour des besoins économiques ?

Pour quels besoins ?

Nul ne sait.

 

Les formulaires sédimentent

Dans des dossiers ventripotents

Alors on scanne et on recycle,

Toutes les données péniblement

Le contenu de ces paperasses

Les machines vont les digérer

Mais l'informatique, quoi qu'on en dise,

Ce n'est pas la panacée!

Toujours,

Trop de paperasses

Trop de paperasses

Qui n'ont pas le moindre intérêt

Trop de paperasses

Trop de paperasses

Qu'on s'évertue à conserver

Combien d'heures faudra-t-il perdre

A classer ces éléments ?

Combien d'heures faudra-t-il perdre

A surnager dans cet océan ?

Fait chier la paperasse

Je rêve de la brûler

Fait chier la paperasse

Je rêve de la brûler.