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vendredi, 30 mars 2007
Du ciné bien léché
DU CINE BIEN LECHE
J’aurais pu devenir boucher-charcutier
Si j’étais resté sagemment au bercail,
Couper de la bidoche à longueur de journées
Dans la boutique familiale.
Mais, à dix-huit ans, j’ai envoyé chier le paternel
Et je m' suis fait la malle,
Des rêves, pleins de paillettes, dans la tête
J’ai pris d’assaut la capitale.
J’avais envie de faire du cinéma…
De brûler les planches au théâtre…
De me jeter à corps perdu
Dans le petit monde du spectacle.
En fait, j’ai traîné de castings en castings
Et j’ai fait des feuilletons minables
Où mon rôle consistait souvent à dire une phrase
Et puis basta.
Malgré cela, j’ai conservé ma foi
Et survécu dans la panade
Multipliant les boulots déprimants
Pour me payer des cours le soir
Si mon physique ne s'impose pas au cinéma
Faut-il pour autant que je me résigne
A gâcher les plus belles années de ma vie
En allant pointer à l’usine ?
Un jour, enfin, j’ai pu saisir ma chance
Dans une production immorale
Où j’ai fait la démonstration
De toute ma technique coïtale.
Depuis je tourne plusieurs pornos par mois
On me connaît dans le métier…
Faut dire que j’assure comme une bête
Et qu’en plus je suis bien membré.
Parfois, j’ai l’impression que je suis à l’usine
A forniquer toute la journée…
Mais ce travail est quand même moins servile
Et il m’arrive de prendre mon pied
La poisse est que mon père a vu un de mes films
Et qu’il n’a pas pu supporter, jugez plutôt :
Il a fait direct une attaque
Et il est mort dans la foulée.
Son fantôme vient me hanter toutes les nuits
Je n’arrive plus du tout à roupiller...
Bien sûr que je me sens responsable
Mais il n'y a rien à regretter
Papa, ne m’en veux pas si comme toi,
J’aime la bonne chair
Et si j’exerce le même genre de métier
Moi je tripote la viande vivante
C’est la seule vraie nuance qu’il y ait.
Moi je travaille la viande vivante
C'est la seule vraie nuance qu'il y ait!
21:46 Publié dans AU PROGRAMME DE TZJ | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 18 mars 2007
Coeurs à prendre (2ème partie)
Raymond (le retraité )
Je suis un vieux briscard,
Plusieurs fois divorcés.
Mais je poursuis encore
La quête de l'être aimé.
Je te donnerai tout (comme) j'ai toujours tout donné,
Mon infinie tendresse, mon fric et ma sagesse
J'ai soixante-cinq balais mais je ne les fait pas
Et si ma forme baissait, je prendrai du Viagra.
Aimons-nous ma princesse
Que tu sois jeune ou pas
Lorsque l'amour rayonne
L'âge, il ne compte pas
Romuald (l'homosexuel)
Je travaille dans la pub
Et j'adore voyager
Surtout avec les hommes
Je suis gay, c'est un fait.
Fini les amourettes, les plans d'un soir ou deux
Je voudrais me pacser avec un mec sérieux...
Aucune femme ne pourra te comprendre mieux que moi
Et t'aimer comme quelqu'un qui a le même sexe que toi
Aimons-nous mon mignon,
Envers et contre tout
Méritons cet amour
Qui nous rendra heureux
Stéphane (le mec chaud) :
Je suis intérimaire
dans le déménagement
Mais je suis un queutard de première
A plein temps
Si tu cherches un plan cul pour prendre vraiment ton pied
Tu peux compter sur moi pour te faire décoller,
Et si tu veux te mettre à la baise à plusieurs
J'ai des amis motards, excellents partouzeurs
Aimons-nous comme des bêtes
Aimons-nous physiquement
Jouissons de nos corps
Dans toutes les positions
(à suivre)
23:30 Publié dans AU PROGRAMME DE TZJ | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 16 mars 2007
L'Equipe commentée
Je retrouve dans mes archives un ancien numéro de l'Equipe daté du 23 septembre 2005, absolument désopilant ou désarmant, selon la sensibilité.
Dans la rubrique "Dopage", je veux dire "Cyclisme" (mais c'est presque un pléonasme), on peut y lire en titre :
TOUR D'ESPAGNE : INCROYABLE HERAS !
"Lors de la dernière ascension, le coureur de Liberty a distancé MENCHOV
Remporté l'étape,
Repris la tête de l'épreuve,
Sous le froid, le brouillard
Et quinze agrafes au genou".
Oui mais avec combien de piqûres dans le cul ?
10:00 Publié dans NIOUZERIES | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 15 mars 2007
Des peut-être et une certitude
Peut-être devrais-je vous le dire ?
Peut-être devrais-je vous l'écrire ?
Peut-être devrais-je me taire et écouter le vent
Souffler à travers votre chevelure.
Peut-être devrais-je le chanter ?
Peut-être devrais-je le crier ?
Peut-être devrais-je me taire et écouter le vent
Parler à travers votre chevelure.
à suivre.
Il y a un temps pour les "peut-être" et il y a un temps pour l'action.
20:40 Publié dans ACTION POETE | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 08 mars 2007
Coeurs à prendre (1ère partie)
Dans notre société de consommation,
Tout s’achète, tout se vend
Et, pour cela, tout se vante.
En amour, comme ailleurs, il faut savoir se vendre
Car même un bon produit, ce n’est plus suffisant !
Il faut un bon créneau,
Il faut un bon slogan,
Il faut aussi la chance,
Et puis des relations…
Aimons-nous cinq minutes,
Aimons-nous soixante ans,
Aimons-nous, en tous cas,
Sans perdre un seul instant
Vivien (l’artiste) :
J’ai passé la trentaine
Et je n’ai pas d’enfant…
Je suis à moitié " poète " …
Vu que je bosse à mi-temps
Je remplacerai, sans doute, très avantageusement
Tes tonnes de " dvd " par de purs sentiments,
Je ne suis pas très beau mais je suis attachant,
Je trouverai les mots, et, à défaut, de l’argent…
Aimons-nous, ma perdrix,
Aimons-nous, tendrement,
Je te couvrirai de roses
Taillées dans du diamant
Ronan (l’athlète) :
J’ai fait rouler mes muscles
Aux quatre coins de la Terre.
Je suis libre à présent
Mais pour combien de temps ?
Je complèterai, c’est sûr, et le plaisir en sus,
Tes cours d’abdos-fessiers par un cunilingus…
Philosophe culturiste et superbe étalon,
Je suis l’occasion rare, à saisir rapidement !
Aimons-nous, sans pudeur,
Aimons-nous goulûment,
Oublions nos tabous,
Mais jamais nos condoms !
Sacha (le gendre idéal) :
Je cuisine comme un chef
Et j’adore bricoler
On m’appelle " l’homme moderne "
Car je sais m’adapter…
J’apporterai en outre, et c’est très convaincant
Une bonne assurance-vie, un plan d’épargne logement…
Je peux être raffiné ou primaire, c’est selon
Et je suis garanti " sans divorce " pour trente ans !
Aimons-nous, ma chérie
Aimons-nous, tendrement
Donnons-nous les moyens
De ne pas faire semblant
A suivre à l'antenne :
- Romain (l'homo)
- Raymond (le sexagénaire)
- Philippe (le vieux garçon)
- Nicolas (l'homme politique)
- Stéphane (l'artisan)
- William (le truand)
- Et moi-même, si j'arrive jusque là.
23:15 Publié dans AU PROGRAMME DE TZJ | Lien permanent | Commentaires (0)
La vie, c'est merveilleux !
Aux voyageurs éphémères de l'univers qui n’ont que la Terre comme vaisseau,
Qui n’ont que la Terre comme patrie, qui n’ont que la vie comme trésor,
On rêve de silence et d'absolu
D’amazones aimantes à demi-nues…
Car c’est bien là le charme de l’impossible
De se donner l’illusion du possible.
Un doigt dans l'engrenage de l'existence
C’est le début d’envies de résistance
Combien y a-t-il de révoltes en sommeil
Qui n’attendent qu’un prétexte, qu’une étincelle ?
Une clameur monte, j’entends des cris
Ils me transperçent mais dans le tréfonds
Je sais que la vie c’est :
Merveilleux !
C’est merveilleux !
Et puis on repart en vrille et ça recommence,
Où ai-je foutu les clés de ma conscience ?
On court toujours après sa solution
Une solution parfaite, mais à quoi bon ?
Dans ce putain d’espace qui nous rassemble,
Avec nos putains de doutes, comme on se ressemble
Tellement d’espoirs pour nous guider
Vers tellement de choses à partager...
Je ne ressens plus de limites
Lorsque je sens ton cœur qui palpite
Je sais que la vie : c’est
Merveilleux !
C’est merveilleux !
C’est merveilleux !
(Solo)
Je n'ai pas vu le temps filer
Même si j’ai soixante ans passés
Je me verrai bien refaire un tour
Du côté de l’amour
Même si c’est parfois la punition
De vivre ensemble tout le temps
Même si me vient l’envie de rire et de pleurer
En pensant que la vie : c’est
Merveilleux !
C’est merveilleux !
C’est terrifiant
Mais c’est merveilleux !
C’est terrifiant
Mais c’est merveilleux !
Je me souviendrai du soleil
Et de ses valses dans le ciel
Une fois redevenu poussière
Libéré de ma chair
Allant saluer la Mort, rassasié et content
Fier de revenir en Terre
Car cette Terre, c’est la vie
Et la vie : c’est merveilleux.
Je n’ai pas de mots pour le dire
Je ne sais pas comment te l’écrire
Car, justement, c’est indicible
Quand c'est merveilleux.
22:10 Publié dans AU PROGRAMME DE TZJ | Lien permanent | Commentaires (0)
L'Etat Voyou
L'Etat voyou...
Il veut ta sueur,
Il veut tes larmes,
Il veut ton flouze,
Pour te tenir en esclavage.
L'Etat voyou...
Il n'a pas besoin
De faire des braquages
Il lêve l'impôt
Grâce à la loi qui est son arme.
L'Etat voyou...
Il pille la France
Sans états d'âmes
Il est partout
Avec ses flics
Avec son fisc
Et tous les sbires qui sont à sa solde.
Car l'Etat voyou...
Il paie une foule de mercenaires
Et ces nantis de fonctionnaires
Il leur faut des sous
Alors pour renflouer la caisse
On rançonne.
L'Etat s'en fout...
L'argent lui ça n'est pas son problème
Car c'est grâce au tien,
Qu'il continue à faire son business
L'Etat voyou...
C'est une poignée d'énarques
Sans vergogne
Mais qui contrôle tout
Et c'est la France qui trinque sous leur règne
L'Etat voyou...
C'est une poignée d'énarques
Sans vergogne
Qui abusent en tout
Et nos enfants, ils paieront la note.
(mais quels enfants d'ailleurs au fait ?)
20:40 Publié dans AU PROGRAMME DE TZJ | Lien permanent | Commentaires (0)
Son compte est bon...
Je connais un avocat d'affaires dont le contentieux est limité, ce qui n'est pas le cas de son compte en Suisse...
14:30 Publié dans JACTANCES | Lien permanent | Commentaires (0)
La grande solitude
Quand on est amené à connaître, publiquement, ce qu'il est convenu d'appeler, pudiquement, "la grande solitude", c'est là qu'on se dit qu'il serait vraiment bon de pouvoir se retrouver vraiment seul.
14:10 Publié dans JACTANCES | Lien permanent | Commentaires (0)