dimanche, 21 novembre 2010
Le "maniaco-perfectionniste" obéit à trois lois fondamentales...
La première loi privilégie la complexité sur la facilité;
En d'autres termes : pourquoi faudrait-il faire simple si l'on peut faire compliqué?
La seconde loi bannit la paresse de son cénacle;
Les partisans du moindre effort cèdent nécessairement le pas aux militants défenseurs du plus grand effort possible.
La troisième loi, qui subsume les deux premières, et les transcendent peut s'exposer ainsi :
Le "noble labeur", seul digne de valeur pour un malade "maniaco-perfectionniste" s'affirme comme la mise en pratique de la théorie de "l'emmerdement maximum", seuil théorique jamais atteint, mais vers lequel il conviendrait de tendre en toutes hypothèses avec pour postulat qu'en dessous de ce seuil, rien ne vaut.
Le "noble labeur" constitue alors, pour la population étudiée, la récompense et la justification de sa mise en oeuvre même, à savoir la recherche de la perfection, même si chacun aura compris que la perfection n'existe pas, ce qu'ignore précisément le "maniaco-perfectionniste"...
C'est évidemment là l'origine de sa pathologie à laquelle nous nous proposerons prochainement de livrer, en l'état de notre science inhumaine, des pistes thérapeutiques.
Le Dr Gy , Docteur es sciences inhumaines, pour TéléZéroJour
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vendredi, 19 novembre 2010
Berlusconi et le pénis du Dieu Mars
Berlusconi rend son pénis au dieu Mars
Une statue du dieu Mars sans pénis, ce n’est pas acceptable pour Silvio Berlusconi. Le président du Conseil italien a donc demandé à ce que cette sculpture, qui se trouve près de son bureau, soit rénovée, malgré les règles de restauration très strictes dans son pays. Il a fait la même chose avec une autre partie de l’œuvre, représentant Vénus, en lui offrant de nouveaux bras.
"Pourquoi les sculptures en Chine ont l'air d'être neuves, alors qu'aux nôtres manquent des bras et des têtes ?" s’était demandé Silvio Berlusconi, selon le journal Republica . Cette œuvre datant de 175 après Jésus-Christ a donc été restaurée par son propre architecte, Mario Catalano.
Et cela fait plutôt grincer des dents dans le milieu culturel italien. Les règles en vigueur prévoient que les restaurations ne doivent pas tromper le spectateur, et montrer la différence entre ce qui est vraiment original et ce qui a été restauré. "Qu’il nous dise s'il est normal, qu'en violation de la législation en vigueur, le célèbre groupe en marbre ait été soumis à une véritable intervention de chirurgie esthétique", s'est ainsi enflammée une députée PD en charge de la culture, Manuela Ghizzoni.
L'architecte de Berlusconi s'est défendu, en soulignant que les "prothèses" posées sur le statues étaient "amovibles". "Il s'agit de restitutions effectuées dans les règles qui servent à faire voir l'œuvre telle qu'elle était lorsqu'elle a été sculptée", a-t-il assuré. Mais les experts sont restés septiques.
Ces réparations font d’autant plus polémique que cette statue appartient au Musée romain des Thermes de Dioclétien. Elle a été transférée dans le palais où travaille Berlusconi à sa demande, privant ainsi le public de la vue de cette œuvre. L'accord de prêt prévoit néanmoins son retour au musée à la fin de la législature, en 2013. (Source Europe 1)
QUE NOUS RESTE T IL A INVENTER, A NOUS AUTRES BOUFFONS, APRES BERLUSCONI, LE MAITRE DE LA BOUFFONNERIE UNIVERSELLE?
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dimanche, 14 novembre 2010
Cherchez l'erreur...
L'autre jour, je m'assois dans un train de banlieue derrière un couple qui échange un petit bisou.
Puis, l'homme, corpulent et métis afro-européen, ouvre un journal : "Le Monde Diplomatique".
La femme, fluette et de type asiatique, se met à feuilleter un magazine : "Voici".
Je suis aux aguets et j'attends avec impatience la teneur de leur conversation.
Mais le temps passe et rien ne vient...le couple reste plongé dans sa lecture respective.
Je me demande alors si je n'ai pas rêvé et s'ils sont bien ensemble.
Ou alors peut être est ce simplement un rite de voyage suburbain?
On s'embrasse, on lit chacun de son côté des revues aux antipodes l'une de l'autre, on s'embrasse à la fin et on ne se revoit plus jamais...
Le suspens monte d'un cran...j'attends le dénouement de l'histoire.
Car le terminus du train est bientôt en vue.
Un quart d'heure et j'aurai la solution de cette énigme qui n'aurait pas déplût au grand Sherlock si seulement il y avait crime en point d'orgue.
Mais qui sait ?
Le voyage n'est pas encore terminé.
Vais je devenir le témoin d'un meurtre passionnel? Ou une victime potentielle?
Nous sommes en effet seuls, le couple et moi, dans cette voiture à une heure tardive et tout est en place pour un huis clos dantesque entre des lecteurs, pervers psychopathes, et un banlieusard attardé, quidam parmi les quidams.
Dans la rubrique "faits divers" du journal "Le Parisien", je vois déjà dégouliner le titre sanguinolent d'un article choc "Les 3 cadavres du RER C : la Police s'interroge". Une source proche de l'enquête a révélé que l'origine du drame tiendrait à une dispute conjugale, sur fond de divergence littéraire chronique, qui aurait dégénéré suite à l'intervention d'un tiers un peu trop curieux. Un cure dent en plastique, une lime à ongles et un parapluie à pointe métallique et manche en ronce de noyer, tels que retrouvés sur les lieux, seraient les armes utilisées au cours de la bagarre d'une extrême violence ayant opposé les protagonistes et à laquelle aucun n'a survécu.
Ah, mon Diable! Un massacre orchestré au cure dent et à la lime à ongles, conclu à coups de pépins pour golfeur de compétition, tout ça donnerait presque froid dans le dos!
Mais ne délirons pas trop quand même et revenons à la réalité immédiate.
L'homme continuait à décrypter, attentivement et sans doute un peu laborieusement un article géopolitique consacré aux "Investissements en Afrique subsaharienne" : il y planchait depuis pas moins de vingt minutes. La femme, quant à elle, feuilletait distraitement mais d'un oeil visiblement amusé les pages imagées et colorées de son magazine à potins.
C'est alors que je me suis demandé si le couple, moins pervers que dans mes délires, n'avait pas tout bonnement interverti ses lectures habituelles, l'histoire de plaisanter quelque peu. Ceci aurait expliqué pourquoi l'homme, dévoreur assidu de presses à scandale, avait tant de mal à se dépêtrer des pages ardues du "Monde Diplomatique", tandis que la femme, férue d'articles de fond, se divertissait de la légèreté confondante et ridicule de "Voici".
Cependant, aucun échange entre eux ne venait corroborer cette hypothèse d'école et je commençais à douter de découvrir le fin mot de l'histoire d'autant que le train amorçait à présent son freinage à l'approche de la dernière gare desservie.
C'est alors que le couple interrompit sa lecture, rangea les ouvrages précités et, furtivement, s'embrassa pour la seconde fois sous mon nez. Regardant un instant leur reflets dans la vitre du wagon, un frisson me parcoura l'échine: l'homme tenait un parapluie de golf, la femme avait une lime à ongles à la main. Et moi, j'avais un cure dent à la bouche...
Mais la reconstitution de la scène hypothétique de crime s'arrêta là, ce qui me déçût dans un sens car je sentais se dessiner une fin en queue de poisson, un tout petit poisson...
Je voyais juste!
Ils se levèrent alors et, sans un regard vers moi, ils descendirent sur le quai en s'éloignant, bras dessus bras dessous, sans échanger le moindre un mot.
Visiblement, ces deux là étaient aussi bien unis par leur proximité que par leurs différences.
Il n'y avait rien de plus à comprendre et nulle erreur à chercher.
Après "Voici", voilà.
Fin
En queue de tout petit poisson...
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