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mardi, 26 août 2008

Tous les matins (acte I)

Tous les matins,

La vie m'impose son rythme lent

Qui m'indispose

Tous les matins,

Je reste au lit à flemmarder

Jusqu'à midi

Et puis, je gratouille un peu la guitare

En attendant la prochaine nuit

Pour me coucher encore plus tard

Comme tous les matins,

Comme tous les matins,

Comme tous les matins,

De ma vie.

 

Mais comment faire pour se défaire

Des habitudes qui nous enserrent ?

Et nous empêchent de faire ce que l'on veut

Surtout quand on ne sait pas trop ce que l'on veut

 

Moi,

J'aimerais bien aller bosser, sans rire !

Tous les matins, aller jacter, sans rire !

Avec des collègues sympathiques (rires)

Au sein du service informatique (rires)

D'une grosse société

D'une grosse société

Et un jour enfin, c'est arrivé...

 

Depuis...

 

(la suite au prochaine épisode, sur TZJ le canal qui vous détourne de la TV).

 

vendredi, 22 août 2008

Les Hommes-Fourmis (acte I)

 

C'est ici que commence la ville,

Sur le bitume, au milieu des champs...

Loin du coeur de la ville,

L'artère routière est déjà sous pression.

 

Dans la cohue, tout parait tranquille

Il règne une sorte de résignation

Mais la tension reste extrème

Au coeur même du bouchon.

 

Les hommes sont fatigués

Les femmes sont énervées

Bloqués sur l'autoroute,

Pares-chocs contre pares-chocs,

Gagnant mètres après mètres...

 

Ils écoutent de la musique

A l'abri de leurs bulles en verre,

Les hommes et les femmes dans leurs caissons de fer

se dirigent vers la grande fourmilière

Vers la ville,

Vers la ville,

Vers la ville,

 

Comme des hommes-fourmis

Sur la route qui fourmille de vie...

Comme des hommes-fourmis

Laborieux et soumis...

Ils voyagent en solitaire

Lors des trajets pendulaires

Du travail à leurs logis

Tous les soirs ils retournent au nid

 

Comme des hommes-fourmis

Sur la route qui fourmille...

Comme des hommes-fourmis

Quand ils roulent au ralenti...

Comme des hommes-fourmis

Qui se grouillent vers la ville

Qui se grouillent

Et qui grouillent dans la ville,

Comme des hommes-fourmis...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

jeudi, 24 juillet 2008

Dans la ruche

Un texte pas trop de circonstance, surtout pour ceux qui bossent en juillet...

Mais, allez, on le prend cool.

Je posterai un peu de musique tout à l'heure pour être un peu plus léger... 

 

DANS LA RUCHE

Il regardait voler les mouches
L’histoire de s’occuper l’esprit
Le stylo coincé dans la bouche
Pour se donner un alibi
Vis-à-vis de la hiérarchie
Et des espions du grand patron
Qui rôdent souvent dans les couloirs
Pour débusquer les tire-au-flanc.

On aurait pu croire qu’il tentait
De mettre en forme sa réflexion
Alors qu’il ne pensait à rien
Les yeux fixés sur le plafond
Suivant le manège des fourmis
Qui s’activaient dans les fissures
Et rappelait qu’il y avait
Une vie cachée sous la toiture

Dans l’alvéole de son bureau,
Aux côtés d’autres alvéoles
Où ses collègues se démenaient
Sans le moindre signe de révolte
Il reconsidéra la ruche
Le lieu de son aliénation
Où il passait beaucoup de temps
En échange de si peu d’argent

Les abeilles laborieuses trouvaient
Dans leur travail en entreprise
Un moyen simple de s’affirmer
En restant toujours sous emprise
Rassurante manière d’exister
Dès lors qu’il n’y a pas d’objection
A n’apparaître aux yeux d’autrui
Qu’à travers le prisme d’une fonction

S’il est des cas où la fonction
Leur permet, certes, de s’accomplir
Quand la vie entière s’y confond,
La fonction devient leur loisir…
Mais pour les travailleurs qui bossent
Car c’est mieux que d’être au chômage
Chaque jour qui passe est un affront
Qui a des relents d’esclavage.


En se penchant à la fenètre
Du haut du trente-sixième étage
Il eût envie de faire passer
Cet arrière-goût de gaspillage
Mais à quoi bon se sacrifier
Quand on est sûr qu’avant demain
Un remplaçant au pied levé
Aura repris les choses en main

Il se ravisa à l’idée qu’un jeune
Serait dans son fauteuil
Avant que lui-même ne soit froid,
Bien installé dans son cercueil,
Et, soudain, il chassa les mouches
Qui tournoyaient dans son bureau
Leur vol stigmatisant pour lui
La grande victoire des asticots

Le bourdonnement des secrétaires,
L’appel strident du téléphone
Le ramenèrent à son calvaire
A sa pile de dossiers énormes
Il se remit donc au boulot
Avec l’énergie du bagnard
Qui fait passer sur les cailloux
Sa colère et son désespoir.

Dans la ruche,
Dans la ruche,
Dans la ruche,
Un coup de bourdon…