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jeudi, 10 juillet 2008

Le monde immonde

nota : D'accord, je pense pas que ça fera le tube de l'été. Ni de l'hiver d'ailleurs. Ou alors dans un autre monde... 

 



-Quand je sors dire bonjour au monde,
Il m’accueille à grands coups de triques
Dès que je mets le nez dehors
Il m’envoie son gaz carbonique
Qui s’échappe des voitures lancées
A 120 sur la voie publique
Pendant que mes oreilles encaissent tant bien que mal
Leur fanfare mécanique

Quand je sors dire bonjour au monde
Quand je sors dire bonjour au monde
Quand je sors dire bonjour au monde...

Ô monde immonde !



-Au feu rouge, enfin, je traverse
Et encore je prends des risques
On n’est jamais à l’abri, bien sûr,
D’un chauffard myope ou alcoolique
Le sol est jonché d’oisillons
Ecrasés par les pneumatiques
Et leurs intestins déroulés
Ressemblent aux corps gluants des lombrics

J’ai envie de vomir le monde
J’ai envie de vomir le monde
J’ai envie de vomir le monde...

Le monde immonde !


- Sur le trottoir juste en face
Je croise un mendiant famélique
Qui me dit qu’il va bientôt crever
Et qui aimerait taxer du fric
Comme je joue le mec super speed
Il m’annonce alors d’une voix prophétique
Que c’est le grand Satan qui l’envoie
Ma punition sera, dit-il, pédagogique…

Je n’ai rien à faire dans ce monde
Je n’ai rien à faire dans ce monde
Je n’ai rien à faire dans ce monde


Dans ce monde immonde !

 


- Mais comme si ça ne suffisait pas
Il faut que je tombe sur Angélique
Elle, c’est sûr, Satan me l’envoie
A tous les coups au Prisunic
Elle me raconte les nouveaux potins
Et son dernier rêve érotique
Je fais mine de l’écouter
Mais je commence à croire aux maléfices

J’aimerais changer ce monde
J’aimerais changer ce monde
J’aimerais changer ce monde...


Ce monde immonde !


- Sur le chemin pour rentrer chez moi,
J’avance chargé comme une bourrique
Et je rumine des pensées en moi
Vaguement métaphysiques
"On est bien peu de choses sur la Terre
Et notre sort est d’un tragique
A la merci du nucléaire et plus encore
Des changements climatiques"

Quand j’ouvre les yeux sur ce monde
Quand j’ouvre les yeux sur ce monde
Quand j’ouvre les yeux sur ce monde


Sur ce monde immonde !

lundi, 30 juin 2008

La stature de la liberté


I. Aveuglé par le non-sens
On a perdu la confiance
Un Dieu mué en science
Nous donne parfois le vertige

Le champ d’action est tellement grand
Et la complexité va croissant
Dans des limites toujours vouées
A se trouver dépassées

On croule sous une masse de problèmes
On parle de faillite du système
Mais, en fait, on est surclassé
Par la stature de la liberté

On a peur d’être libre
On ne pense qu’à survivre
On n’a que peu de foi en nous
Tellement peu de foi en nous

On a peur de changer
On se borne à gérer
On a tellement peu de foi en nous
Tellement peu de foi en nous

Hommes de bonne volonté
Si seulement
Vous pouviez mettre votre cœur dans cette Histoire
En rejetant la fatalité

Femmes de bonne volonté
Si seulement
Vous pouviez monter au créneau et combattre
Votre seul devoir serait d’essayer

Pour apprivoiser…
La stature de la liberté
Pour apprivoiser…
La stature de la liberté



II. Le champ des possibles est immense
Et il est vierge de référence
Depuis qu’on a tué nos maîtres
Reste à triompher du mal-être

S’efforcer d’éduquer nos peurs
Apprendre à gommer nos erreurs
En conservant nos contradictions
Comme vecteurs d’imagination

Devant l’océan qui s’offre à nous,
Il faut faire des choix, s’y résoudre
Confronter notre humanité
Aux rigueurs des réalités

S’il le faut, ne plus obéir,
Et ré-inventer son avenir
Etre à sa place et au-delà
Mener une guerre contre soi

Femmes de bonne volonté
Vibrantes d’espoir
Endurant les affres du hasard
Vous saurez vous révolutionner

Hommes de bonne volonté
Vibrant d’espoir
Délaissant vos tristes mémoires
Vous saurez vous révolutionner

Pour apprivoiser…
La stature de la liberté
Pour apprivoiser…
La stature de la liberté


Il faut mériter la grandeur de la liberté,
Il faut mériter la grandeur de la liberté.


lundi, 28 avril 2008

Lessivé

LA LESSIVE

 

1) La pluie n’en finit plus de tomber

Sur les toitures, les jardins et les pavés

Les gouttelettes s’unissent pour former un tout

Avant de finir leur course dans les égouts

Les parapluies forment un écran protecteur

Entre le ciel et les passants qui ont peur

De sentir l’eau dégouliner sur leur front

Pour eux, il s’agit d’un début d’agression...

 

La pluie n’en finit plus de tomber sur les pavés

La pluie n’en finit plus de tomber

De tomber…

Flic Flac Floc

Et

Flic Flac Floc

 

2) Pour s’amuser, les enfants sautent dans les flaques

Aussitôt sanctionnés par les paires de claques

Que leur distribuent joyeusement leurs parents

Sous le prétexte de faire leur éducation

Mais la pluie continue de tomber

Pour obliger les gens à se rassembler

Sous les abris de bus ou au ras des murs

Avant de requisitionner les voitures...

 

La pluie n’en finit plus de tomber sur les pavés

La pluie n’en finit plus de tomber

De tomber…

De tomber…

 

Flic Flac Floc

Et

Flic Flac Floc

 

3) Les gens bien nés sont sur le qui-vive

Craignant que l’heure du déluge promis n’arrive

Seuls les mendiants ont le visage réjoui

En sortant nus pour se laver sous la pluie

Qui n’en finira de tomber qu’après

La lessive complètement terminée

Une fois qu’elle aura eu raison de la crasse

Des cerveaux de ceux qui ne sont propres qu’en surface...

 

La pluie n’en finit plus de tomber

La pluie n’en finit plus de tomber

De tomber

 

Flic Flac Floc

Et

Flic Flac Floc