lundi, 26 février 2007
Toujours la même...
I.
Je sais le faire, je l’ai tellement fait…
Je n’apprends plus rien de cette vie là
Et je ne crois pas que j’en apprendrai encore quelque chose.
J’obéis aux ordres, je subis vos lois,
Je pêche par faiblesse et par lassitude
Puis je me révolte, pour faire contrepoids,
Avec à l’esprit une seule certitude
C’est toujours la même…
Toujours la même chose,
Toujours la même chose,
C’est toujours la même,
Toujours la même chose, qui nous entraîne
Toujours la même chose, qui nous réfrène
Toujours la même…
Refrain :
C’est toujours la même chose qui nous presse,
C’est toujours la même chose qui nous blesse,
C’est toujours la même chose qui nous pousse
Et qui nous retient à la fois,
II.
Il faudrait pouvoir s’offrir plusieurs vies
Et changer de gueule et changer de sexe
Pour tromper l’ennui et prétendre, enfin, à un nouveau rôle
Mais, quoi que l’on fasse, la vie nous rattrape
Brandissant le spectre des vieilles habitudes,
Elle nous tient en laisse et on n’échappe pas
A la résurgence de notre certitude,
C’est toujours la même,
Toujours la même chose,
Toujours la même chose,
C’est toujours la même,
Toujours la même chose,
Toujours la même chose,
C’est toujours la même chose…
Toujours la même,
Refrain :
C’est toujours la même chose qui nous presse,
C’est toujours la même chose qui nous blesse,
C’est toujours la même chose qui nous pousse
Et qui nous freine à la fois
Solo :
Et si ton cœur est triste ce soir
Laisse ton esprit s’ouvrir plus grand encore
Ne sens-tu pas la force qui te guide ?
Cette force là, c'est toujours la même
20:30 Publié dans AU PROGRAMME DE TZJ | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 24 février 2007
DES MANNEQUINS
1)
Antony s’accroche au volant de son coupé sport,
L’A 1 lui sert de tremplin avant l’aéroport…
A ses côtés, la belle Eléonore décroise ses jambes
Gainées de soie et cousues d’or,
Tandis que, plus au Nord, sur une aire de parking
Couché dans la cabine de son vieux trente trois tonnes
Valentin, le routier sympa, termine sa nuit de routine
Il sommeille encore,
2)
Dans le bolide, à l’abri de ses lunettes noires
Eléonore ne peut s’empêcher de pleurnicher,
Elle essaie de cacher ses yeux tous délavés
Pour qu’Antony ne l’engueule pas une fois de plus.
Valentin lui s’éveille, émergeant d’un cauchemar
Il vient de voir sa femme sombrer dans un trou noir
Les toubibs lui ont dit qu’elle était condamnée
Mais, comme tout le monde ici-bas, il veut y croire encore…
3)
Eléonore a fini par s’arrêter de pleurer
Son réservoir de larmes s’est en fait épuisé
Elle maudit alors ce métier qui la rend esclave
Des voyages et des défilés…elle qui aimerait tant se défiler.
Mais Tony lui répond que tous les mannequins
Sont des modèles de fesses ou des modèles de seins
La rançon du succès consiste à voyager
Avant qu’existe un jour des tops-models de vie privée
4)
Valentin grille une clope et revoit son trajet…
Les trente dernières années, il était sur la route
A sillonner l’Europe, à creuser le fossé
Entre lui et sa femme ; pourtant, ils s’aiment encore
Mais avec ce cancer qui la ronge en silence
Il se dit qu’il est temps pour lui de bifurquer
Et d’aller la rejoindre pour être à son chevet :
Le voilà convaincu d’abandonner la route
5)
Tony a fait un stop dans une station-service
Le réservoir de son bolide s’est en fait épuisé
Dehors, sous le ciel de septembre,
Les routiers sortent de leurs camions d’un pas pressé
De l’engin le plus proche de la voiture de sport,
Un petit homme ventru parvient à s’extirper
Il a l’air fatigué, le visage mal rasé
En compagnie des autres, il se dirige vers le café
6)
De l’extérieur, on aperçoit au fond de sa cabine
Les posters affichés de donzelles dévêtues,
Leurs regards ingénus fascinent Eléonore,
Elle ressent là une impression de déjà vu…
La Belle est en effet sortie de la voiture
Pour dégourdir ses jambes, faute d’hûmer de l’air pur
La tôle métallisée lui reflète sa figure :
Elle ferait mieux d’aller se refaire une beauté
7)
De son pas de gazelle, léger, presque aérien
Elle emboite le pas d’un routier attardé
Dans l’espoir de trouver, un peu comme par miracle,
Un miroir épargné dans les w-c
Mais le routier perdu au fond de ses pensées,
N’a pas vu la princesse le suivre comme une ombre
Il entre, en titubant, dans la caféteria
Le regard vide et les yeux encore embués
8)
Ses collègues, au comptoir, l’appelent le " Manneken "
Comme le petit bonhomme qui urine sans arrêt,
Et puis ce surnom rime aussi avec la marque d’une bière
Qu’il engloutit par litres quand il ne travaille pas,
Les routiers parlent fort autour du " Manneken "
Ils avalent en riant des tasses de café noir
Tandis qu’Eléonore se faufile, discrète,
Jusqu’aux toilettes pour se remaquiller
9)
La plupart des routiers l’ont pourtant repérée
Et l’ont bien sûr sifflé en se tournant vers elle
Sauf Valentin qui lui n’a pas le coeur à rire
Et qui, sans faire exprès, suit la trace de la Belle
Devant la glace intacte des sanitaires pour dames
Eléonore ferme les yeux pour pleurer à nouveau
Elle sait que, pour les hommes, elle n’est qu’un bel objet :
Une paire de jolies jambes et une croupe excitante
Pré-refrain 1 :
Devant la glace intacte des toilettes impeccables
Eléonore ouvre les yeux et se prend à rêver
Elle n’habiterait plus dans ce corps trop parfait
Elle serait plus qu’un fantasme sur papier glacé
Elle mesurerait moins que son mètre quatre-vingt un
Elle n’existerait plus sous cette forme de mannequin…
Pré-refrain 2 :
De l’autre côté du miroir dans les w-c pour hommes,
Valentin, le routier, la rejoint dans son rêve
Devant la glace fendue des toilettes négligées
Il n’existerait plus sous cette forme de " Manneken ".
Refrain :
A la place où les mannequins pissent,
Des larmes sur leurs joues glissent
A la place où les mannequins pissent,
Des larmes sur leurs joues lisses
Sur leurs joues tristes.
Petit mannequin
Grand mannequin
Petit mannequin au masculin
Grand mannequin au féminin.
15:45 Publié dans AU PROGRAMME DE TZJ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chanson; scénario
lundi, 19 février 2007
Dans la connerie...
C'est pas la première fois,
Et c'est pas la dernière
A chaque fois c'est pareil
Pourtant on connaît le truc.
Mais on reproduit toujours les mêmes putains d'erreurs
On recommence,
On réitère,
On récidive dans la connerie.
On récidive dans la connerie !
On récidive dans la connerie !
Fais gaffe à pas marcher dans la connerie...
A pas stagner dans la connerie...
(à suivre)
21:55 Publié dans AU PROGRAMME DE TZJ | Lien permanent | Commentaires (0)